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Auteur : Rien
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star La chiée du bocal
star Bon
star Autre chose
star Pleure petite fille
view Paranoïa
star Les Morts Monts
star Chuchotement

Version complète de l'histoire
Nouvelle de

Paranoïa

Chapitre 6 :
Paranoïa


Paranoïa

6 : Paranoïa

Le bateau coule, mais on navigue où l’on n’a plus pied pour ce but, vers ce nouveau monde. Peut-être sera-t-il plus laid que celui-ci.
Et si… Et si est une vague de 20 mètres faisait face. Et si comme une conne sur le ponton, regardant les voiles s’imbiber de la folie saline, tristesse et manque.
Et voilà que ma tête tourne.
Je te vois mon capitaine. Je te vois me diriger.
Je suis ton esclave huileuse prenant soin du bois qui nous entoure. Je suis la sorcière de violence décapitant les jolies sirènes venant te séduire. La grillade sera bonne mon amour.
Je suis le pêcheur tenant ta queue en main. Je suis ton coquillage. Écoute-moi.
Tu es mon lointain tout prés. Tu es mon sobre défoncé. Tu es mon mari, mon époux, ma répétition, mon avenir, mon désir, mon incessant, mon tourment, mon tout, mon rien, mon devenir, mon amour… Tu es mon amant.
Mon aimant.
Attire-moi encor, et tire-moi à ta guise.
Un lamantin est venu me baver dessus. Cette sécrétion renferme un mystère. C’est l’art divinatoire offert par Poséidon lui-même.
Gluante dans mes mains j’observe cette nouvelle connaissance. Léchant du bout de la langue cette acidité, le sang des abysses.
Liberté !

Senteur de sperme
Parfum enivrant, doux et excitant. Comme une infection dans les narines, l’esprit ne voit plus que l’arrivage onctueux de ce mets recherché.
Respire ! Hume cet air divin. Happe cette odeur, qu’elle s’écoule dans le palais. Avale ! Avale lentement le sucre délicieux.
C’est tout un corps qui est réclamé au-devant des choses. Et le nez inspire à fond sans jamais vouloir expirer cette friandise offerte.
Les lèvres pincées de plaisir cérébral, cette imagination débordante, là, sur la petite lingerie en dentelle.
Tout un antre rose et visqueux se resserre à cette idée. Ce parfum obséquieux !
L’envie dépasse le désir, le désir revient et dévore les actes.
Il faut qu’elle l’appelle pour soulager sa libido insatiable !
Mais non.
Peut-être qu’un bouquet de roses jaunes sauvera les apparences.
Fané, il va pouvoir devenir le prochain intellect, le futur, ce sortilège demandant à son être masculin de succomber enfin !
Bientôt. Très bientôt tu l’aimeras et lui diras haut et fort. Bientôt car jamais il ne sera trop tard pour toi.
Tu es son goût, son délice, son petit entremet, son bonbon. Elle est ta cerise.